vendredi 2 mai 2008



LES JOUEURS ONT BESOIN DE NOTRE SOUTIEN.

l'Article est de Frédéric Bernés l'Equipe

Fâchés par le rétrécissement de la saison sur terre battue.Rafael Nadal et son oncle ne mâchent pas leurs mots contre le patron de l'ATP.
DANS LA FAMILLE royale du circuit, dès que s'ouvre l'épisode terre battue, le prince devient roi et le roi devient prince.Rafael Nadal devient le Roger Federer du film, le super-héros avec les super-pouvoirs. En pilotage automatique, Nadal assure qu'il ne ressent pas la pression de ses titres et de ses points à défendre sur terre.
Sur le même mode, il répète qu'il est monothéiste et que sa religion s'appelle la Race.
Extraits : « Je suis numéro 2 à la Race avec un nombre de points que je n'avais jamais eu à cette époque de l'année.
Et ce n'est pas un dû ni un devoir pour moi de tout gagner sur terre battue. Je ne suis pas que l'homme de la terre battue ; si vous comptez mes points sur dur et sur gazon, je suis dans le top 5 sans problème. » Jusque-là, tout va bien.D'être attendu comme Dieu sur terre ne lui retourne pas les sangs.
Il en est à douze victoires de suite, à un set perdu sur les trente-deux derniers sur cette surface depuis sa défaite l'an dernier en finale à Hambourg et il devrait le vivre mal ?Que nenni. Et même si c'est le venimeux Mario Ancic qui l'attend demain, promis, juré, todo bien. En fait, pas tant que ça. La Nadal family est en rogne et tient à ce que cela se sache. Hier, à la nuit tombante, Rafael a voulu nous parler de ce sujet qui l'indispose tant.Rendez-vous dans le vestiaire। Quel est le problème ? Cette année, l'ATP a ratiboisé la période dévolue à la terre battue। La parenthèse rouge qui court de Monte-Carlo jusquà l'ouverture de Roland-Garros a fondu de six semaines à cinq, forçant Nadal (et d'autres) à enchaîner Monte-Carlo, Barcelone, Rome et Hambourg sans pouvoir faire « ouf » । Les trois Masters Series sur terre battue avec, en sandwich, l'Open de Catalogne, qui, lorsqu'on a du sang espagnol, ne saurait être bradé, c'est trop pour les Nadal । « Ce n'est pas moi qui suis en colère, dit Rafael । Ma petite personne, à la rigueur, on s'en moque । C'est la majorité des joueurs qui est en colère contre ce calendrier et contre la manière de nous placer, sans nous consulter, devant le fait accompli ।C'est un manque de respect pour la terre battue । C'est aussi tenir Roland-Garros pour peu de chose si on escamote les tournois d'avant. » Toni Nadal : « J'espère que De Villiers va être viré. » Dimanche, l'oncle Toni avait tambouriné le premier. Ça le démangeait de ruer dans les brancards et d'un coup c'est sorti : « Placer les trois Masters Series sur terre battue en quatre semaines, c'est stupide. Les personnes qui ont fabriqué ce calendrier, on doit les mettre dehors ! J'espère que De Villiers va être viré. C'est dangereux pour la santé des joueurs, c'est nuisible à l'histoire du jeu car on discrédite des tournois prestigieux.C'est une faute très grave. Franchement, pourquoi protéger plus Cincinnati ou Indian Wells que Monte-Carlo ? C'est où Cincinnati ? C'est quoi Indian Wells ? » « De Villiers veut faire sa révolution dans le tennis, poursuit le neveu, et pour le moment, ce que je vois, c'est qu'il accumule les erreurs. » Il y a pile un an, ici même, les huiles de l'ATP s'étaient déjà fait voler dans les plumes par une délégation des meilleurs joueurs du monde, furax qu'on veuille déclasser Monte-Carlo et Hambourg des Masters Series. Pétition, lettre musclée lue par Federer himself, la manif avait fait du barouf. Et De Villiers avait reculé. La discorde du moment ne fait que réveiller de vieilles rancoeurs, sur fond de guéguerre de clochers Europe - États-Unis. « Car la semaine qui manque à la terre battue a été prise pour arranger les tournois d'Indian Wells et Miami", insiste Rafael.

Pour qu'ils ne se chevauchent pas avec les play-offs universitaires de basket en Amérique.
J'ai du respect pour les sports universitaires mais nous, au tennis, on ne modifie pas le calendrier des sports américains.En un mois, on ne joue qu'Indian Wells et Miami.
Et là, en quatre semaines, on case quatre gros tournois. Pour moi, il faut tout changer dans le Board. » D'où la lettre ouverte signée en Mars par seize des vingt premiers mondiaux, demandant à l'ATP de ne pas renouveler automatiquement le mandat de De Villiers, qui arrive à échéance en fin d'année. Jugée trop autoritaire, trop peu diplomatique, sa personne fatigue. Perçues comme trop commerciales, trop anti-traditionalistes, ses décisions irritent.
Cette histoire ressemble à la tectonique des plaques.
À force, ça va finir par craquer.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

changer votre calendrier,laissez les joueurs respirer, le tennis
est un sport magnifique car les
joueurs sont magnifiques.
Mais ne les laisser pas se
déteriorer la santé avec un calendrier si lourd.
REVOYEZ TOUS CELA SVP